samedi 27 septembre 2008

Le maire de Mayenne perdrait-il son sang-froid ?

"Je suis surpris de l’agressivité avec laquelle le maire de Mayenne vient de réagir en séance du conseil municipal du 25 septembre dernier, à la suite de mon interpellation concernant la nécessité de prendre rapidement un arrêté municipal visant à obliger les poids lourds, sauf livraisons et trafic local, à emprunter la déviation et éviter, ainsi, une partie de la traversée de Mayenne.
Si j’ai écrit au maire, à ce sujet, dès le 31 juillet dernier, c’est que de nombreux riverains du boulevard Anatole-France, du Boulevard du Général Leclerc et du boulevard Lucien-de-Montigny m’avaient alerté sur les poids lourds qui ignorent la première tranche de la déviation et continuent de traverser la ville.

Deux mois plus tard, n’ayant toujours pas de réponse à ma lettre et ayant reçu une pétition signée par près de 80 riverains, je me suis permis de lui adresser un nouveau courrier en date du 18 septembre, afin de le mettre face à ses responsabilités et de répondre concrètement et rapidement, en lien avec la préfecture, à l’attente des Mayennais.

Je rappelle que je suis député du Nord-Mayenne et par conséquent de la ville de Mayenne.
En interpellant le maire de Mayenne sur les nuisances insupportables que subissent au quotidien un certain nombre de nos concitoyens, je n’ai fait que mon travail. Je n’ai pas besoin de siéger au conseil municipal de Mayenne pour connaître ce dossier et savoir quels sont les leviers d’action. En revanche, le maire de Mayenne aurait peut-être eu le temps de me répondre s’il avait été un maire à plein temps, comme il s’y était engagé lors de sa campagne électorale.

J’ai à cœur d’être un élu responsable pour qui réagir rapidement et efficacement dans l’intérêt général est la base de son action.
C’est pourquoi, je ne comprends pas le silence à mon courrier et l’agressivité du maire de Mayenne à mon encontre.

Je ne vois pas pourquoi mon intervention, effectuée à la demande d’une partie de ses administrés s’apparente pour lui à de la "communication politique" et à de la "démagogie".
Il est d’ailleurs mal placé pour parler de "communication politique" : il suffit, pour s’en rendre compte, de lire la tribune de la majorité municipale qui figure à la dernière page du dernier numéro du journal de la Ville payé, je le rappelle, par l’ensemble des contribuables mayennais, qu’ils soient de gauche ou de droite.
Je ne savais pas que le bulletin municipal était un organe de propagande électorale contre le Gouvernement et le Président de la République.

Cette attitude est indigne d’une pratique moderne de la politique, respectueuse des citoyens et de ceux qui les représentent.

Pour ma part, que cela plaise ou non au maire de Mayenne, je continuerai de me battre pour défendre l’intérêt général même si cela doit froisser sa susceptibilité et lui faire perdre son sang-froid.

Yannick FAVENNEC