vendredi 9 septembre 2011

Dette : Yannick Favennec dénonce les contradictions de la gauche

Le député du Nord-Mayenne, qui a effectué sa rentrée politique, dimanche 4 septembre, à La Baroche-Gondouin, a prononcé un discours devant 600 personnes.



"L'amitié, voilà ce qui nous rassemble depuis près d'une décennie pour le Nord-Mayenne"a confié Yannick Favennec à cette assemblée qui, chaque année, est toujours aussi nombreuse.




Derrière son micro, le député mayennais a le visage grave. Si le moment est à la convivialité, l'instant est au sérieux d'une rentrée qui doit faire face à "un océan d'obstacles".



"Nous sommes au sortir d'un été pourri, d'un point de vue météorologique (sauf pour nos agriculteurs), et meutrier d'un point de vue économique et financier (...). La grande leçon que nous devons tirer de cela, c'est que nous n'avons plus le choix. Nous devons prendre le taureau par les cornes et réduire notre dette, sinon nous risquons un plan B, B comme banqueroute !"




D'emblée, Yannick Favennec pose la question de savoir si les Nord-Mayennais, les Mayennais, les Français sont prêts à faire les mêmes efforts que les Allemands "dont on vante si souvent le modèle économique aujourd'hui".






Réduire une dette que "l'on traîne comme un fardeau depuis 30 ans" nécessitera "une majorité parlementaire du courage et des Français combatifs et confiants, prévient le député. Et d'ajouter, cela commence, par exemple, par l'inscription dans notre Constitution qu'aucun budget public ne devra désormais être voté en déficit.




La règle d'or, "cette évidence déjà appliquée dans 90 pays dont l'Allemagne", Yannick Favennec, souhaite que l'opposition se range derrière la majorité pour la voter. "Face à la crise, l'unité est une nécessité, pas un choix", clame-t-il.




"La maîtrise de nos dépenses publiques et la baisse des déficits est une question de responsabilité envers les générations futures. ce qui est en jeu, c'est la pérennité de notre modèle social et la croissance de notre économie à long terme".




Mais le député mayennais se veut aussi lucide. "Je constate que la gauche est dans la posture politique, engluée dans ses contradictions, incapable de dépasser les enjeux de politique politicienne sur un sujet aussi important."