mercredi 11 janvier 2012

Agriculture : Yannick Favennec souhaite développer les ouvrages de stockage d'eau

Alors que Météo France vient de confirmer dans son bilan que l'année 2011 a été la plus chaude que l’Hexagone ait connue depuis 1900, le ministre de l'Agriculture vient de répondre au député du Nord-Mayenne qui avait attiré son attention sur la nécessité de développer les ouvrages de stockage d'eau pour l'agriculture.

En effet, avec une température moyenne annuelle dépassant de 1,5 °C la normale, l’année 2011 détrône l’année 2003 qui détenait le précédent record avec un écart de température de +1,3 °C. Le printemps et l’automne remarquablement chauds ont largement contribué à faire de l'année 2011 une année exceptionnellement chaude.

Importance de l'irrigation

La situation de sécheresse intense que notre pays a connu a, ainsi, mis en lumière l'importance de l'irrigation pour assurer le maintien de la production agricole et garantir l'équilibre économique des exploitations.

Yannick Favennec, conscient des nombreuses contraintes qui peuvent freiner le développement des projets d'ouvrages de stockage d'eau hivernal, avait donc alerté Bruno Le Maire sur ce sujet.

Ce dernier a reconnu que "la création de retenues d'eau doit pouvoir être encouragée, dans le respect de l'environnement, dans les bassins versants dans lesquels le déséquilibre entre besoin d'irrigation et ressources est important".

Mieux assurer l'équilibre

Ainsi, le plan à cinq ans pour la création de retenues d'eau, annoncé par le président de la République, a pour objectif "de mieux assurer l'équilibre entre les besoins et les ressources", a indiqué le ministre.

Ce plan comporte à la fois un volet institutionnel, destiné à permettre l'intervention, comme maître d'ouvrage, des chambres d'agriculture dont les compétences seront élargies, et un volet juridique visant à simplifier les procédures d'autorisation et à aménager les délais de recours.

Au plan financier, il sera possible de s'appuyer sur les agences de l'eau qui ont d'ores et déjà prévu de renforcer leurs aides dans les bassins où les déséquilibres sont les plus marqués.