mardi 19 janvier 2016

Yannick FAVENNEC reste dubitatif face au plan de lutte contre le chômage du président de la République

Face au plan d’emploi pour l’urgence dévoilé par le président de la République, Yannick FAVENNEC reste extrêmement dubitatif quant à l’efficacité des mesures annoncées.

« Ces mesures ponctuelles ne répondent pas au défi d’une politique mobilisatrice de l’emploi, tourné vers les territoires, les porteurs de projets, les entreprises, l’innovation… Le chef de l’Etat tente, en fait, de faire oublier la faillite de sa politique pour l’emploi à l’approche des élections présidentielles. C’est se moquer des Français qui recherchent un emploi et attendent, depuis les promesses du candidat Hollande en 2012, la baisse effective du chômage et le retour de la croissance ».

Pour le député mayennais, vice-président du conseil régional, « ce plan d’urgence n’est pas à la hauteur de l’enjeu. Il ne changera rien sur le fond et ne fera malheureusement que baisser artificiellement les chiffres du chômage le temps de la campagne électorale de 2017 ».

Et d’expliquer : « ainsi  la prime à l’embauche, au lieu de changer profondément le système, va simplement  créer "un trou d'air", à l’image de la "prime à la casse". Elle fera certainement baisser le chômage à court terme mais n’aura, en revanche, aucun effet positif sur le long terme ».

Yannick FAVENNEC note également les nombreuses questions qui restent en suspens, « comme la mise en œuvre et le financement des mesures relatives à la formation des demandeurs d’emploi ».

Il regrette de plus que, « le président de la République mise à nouveau sur la dépense publique plutôt que sur la création d’emplois marchands aux fins d’acheter l’inversion temporaire de la courbe du chômage. Malheureusement, il nous a habitués à fonctionner à coup de subventions de l’emploi, à coups d’emplois aidés, à coups de dispositifs désespérément non productifs ».


Le député de la 3ème circonscription estime que « c’est en donnant de la stabilité au droit du travail, en simplifiant les normes d’embauches et de formation des apprentis, en développant une politique de l’emploi davantage en phase avec les territoires, en construisant des formations adaptées au monde du travail, en changeant le regard sur l’apprentissage, en construisant avec les régions de véritables parcours d’accès à l’emploi, en baissant le coût du travail et en assurant à notre protection sociale un financement qui ne pénalise ni les salariés, ni les entreprises que notre pays pourra inverser la courbe du chômage ».