lundi 14 mars 2016

Déviation de Moulay- Mayenne : « L’Arlésienne » devient enfin réalité ! par Yannick FAVENNEC

On l’appelait « l’Arlésienne », car tous en parlaient depuis près d’un demi-siècle sans jamais la voir.

On l’appelait « l’Arlésienne », tant les Mayennais l’attendaient, la désiraient, l’espéraient, tout en doutant de l’emprunter un jour.

Je me souviens encore de ma première campagne électorale, en 2002, lorsque dans mes réunions publiques, les gens m’interpelaient et me disaient : « si vous êtes élu député, le premier dossier dont vous devrez vous saisir c’est celui de la déviation de Moulay-Mayenne, parce que cela fait un demi-siècle qu’on nous la promet et, si ça continue, nous serons tous morts avant qu’elle ne soit réalisée ! »

Cette phrase, je l’ai très souvent entendue pendant cette campagne, preuve que ce contournement est bien un véritable enjeu de territoire pour tout le nord-est mayennais, pour son désenclavement, son développement économique et son attractivité.

Il est aussi, et ce n’est pas des moindres, un enjeu de sécurité routière et de protection de l’environnement pour les habitants de Moulay et de Mayenne qui sont les premiers concernés par ce dossier. Les riverains sont, en effet, confrontés quotidiennement aux dangers de la circulation, aux troubles liés aux embouteillages des débuts et fins de journées et à la pollution atmosphérique qui en découle.

C’est pourquoi, mon  premier rendez-vous pris dès le lendemain de mon élection à l’Assemblée nationale, en juin 2002, fût avec le ministre de l’Équipement et des Transports de l’époque, Gilles de ROBIEN.

En effet, si les financements de la réalisation de la première tranche de cette déviation (50 % Etat et 50 % collectivités locales) étaient assurés du côté des collectivités territoriales, l’autre moitié était, quant à elle, très loin d’être sanctuarisée par l’Etat.
               
Par conséquent, il m’a fallu prendre mon bâton de pèlerin et aller convaincre Gilles de ROBIEN, et ses successeurs au ministère, de la nécessité absolue de l’engagement de l’Etat sur ce dossier, ce qui fût fait après de nombreuses interventions de ma part tant auprès des ministres, de leur cabinet, ou en commission et dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale.


Une première tranche de la déviation inutile sans la deuxième

La première tranche a été inaugurée en 2008 par le ministre de l’Équipement et des Transports, Dominique BUSSEREAU, que j’avais invité à l’occasion. 

2008 : Le ministre de l'Equipement et des Transports, Dominique BUSSEREAU, et le député Yannick FAVENNEC inaugurent la première tranche de la déviation de Mayenne.

Si j’avais demandé à Dominique BUSSEREAU de faire le déplacement, c’était pour que ce dernier se rende compte sur le terrain que, si cette première tranche était importante, elle était cependant insuffisante et ne servait à rien sans la deuxième (en réalité la plus essentielle parce qu’elle contourne Moulay) pour laquelle, là encore, aucun financement de l’Etat n’était acté.

J’ai encore en mémoire ce que m’a dit le ministre en remontant dans la voiture qui le ramenait vers la gare de Laval : « tu as bien fait de me faire venir Yannick ! Grâce à ce déplacement, j’ai pu me rendre compte, concrètement, de la nécessité de réaliser la deuxième tranche, et donc pour l’Etat d’en financer la moitié ».

Je voudrais en profiter pour remercier chaleureusement Dominique BUSSEREAU que j’ai la chance de bien connaître depuis quarante ans et qui a joué, en sa qualité de ministre, un rôle déterminant dans le financement par l’Etat des 50 % de cette deuxième tranche, aux côtés des 50 autres pour cent des collectivités locales.

J’exprime aussi ma gratitude aux Premiers ministres Jean-Pierre RAFFARIN, Dominique de VILLEPIN et François FILLON qui ont été particulièrement à mon écoute.

Faire une route : un parcours du combattant !

Nous venons d’inaugurer la deuxième tranche de la déviation et je m’en réjouis très sincèrement.

Je mesure la portée de cet événement pour l'ensemble du territoire mayennais, et en particulier pour tous les habitants du nord de la Mayenne.

J’en mesure aussi les conséquences positives pour l'activité économique et sociale des communes de Moulay et Mayenne et pour toutes celles de la communauté de communes de Mayenne.

Ce 14  mars 2016 entrera donc dans l’histoire de notre territoire.

Inauguration de la deuxième tranche de la déviation de Mayenne en présence du député Yannick FAVENNEC,  du président du conseil régional, Bruno RETAILLEAU, du préfet de région, Henri-Michel COMET, et du maire de Mayenne, Michel ANGOT. 
Il reste maintenant à réaliser la 3ème tranche qui vient d’être inscrite dans le contrat de plan État - région  2015 / 2020. Elle sera financée à 80% par l’État et à 20 % par les collectivités territoriales dont le conseil régional des Pays-de-la-Loire, ce qui est conforme à l’engagement que nous avions pris avec Bruno RETAILLEAU pendant la campagne électorale de l’automne dernier.

Faire une route dans un pays comme la France est un véritable parcours du combattant. Il faut déployer énormément d’énergie et d’obstination pour y parvenir, tant les obstacles juridiques, techniques, financiers et parfois humains sont nombreux à franchir et la décision politique n’est pas la moindre de ceux-ci.

Il faut, en effet, aller la chercher et, souvent, l’arracher auprès des décideurs que sont le Gouvernement et le Parlement. D’où la nécessité de disposer d’un bon carnet d’adresses au niveau national et de bons réseaux dans les ministères.

Cela fait partie de la mission pour laquelle j’ai été mandaté par les électeurs de la 3ème circonscription de la Mayenne, dès ma première élection à l’Assemblée nationale, et je suis heureux d’en mesurer, aujourd’hui, les retombées, à l’aune de la mise en service de ce nouveau tronçon de la déviation de Moulay / Mayenne.

L’autre dossier routier important pour notre territoire est celui de la modernisation et de la sécurisation de la route nationale 12.

Les élus et l'association Alençon/Mayenne/Dol/Demain se mobilisent en faveur du contournement d'Ernée.
J’y travaille ardemment et j’y mets, bien sûr, la même énergie et la même pugnacité que pour la déviation de Moulay / Mayenne.

Je me réjouis qu’avec le maire d’Ernée, Gérard LEMONNIER, le président de la communauté de communes du pays de l’Ernée, Albert LEBLANC et grâce aussi au précieux concours de mon collègue et ami député UDI de Fougères, Thierry BENOIT, et de l’association Alençon/Mayenne/Fougères/Dol, nous ayons franchi une étape décisive en obtenant, l’an dernier, l’inscription du contournement sud d’Ernée au contrat de plan État - région 2015 / 2020.

Parce que nous n’avons pas d’autre solution, nous les ruraux, nous devons nous battre en permanence pour disposer d’infrastructures routières développées et de qualité, afin de faire circuler les hommes et les marchandises, assurer notre développement économique (par conséquent nos emplois) et maintenir notre attractivité. J’ai une pensée toute particulière pour l’ancien conseiller général et régional Michel SCHEER, qui l’avait bien compris en son temps et s’était, lui aussi, beaucoup investi sur ces dossiers.

Lorsque la troisième et dernière tranche de la déviation de Moulay / Mayenne sera achevée et le contournement sud d’Ernée réalisé, les routes départementales d’intérêt régional améliorées, j’ai la conviction que c’est tout le Nord-Mayenne qui respirera, parce qu’il sera, enfin, désenclavé et pourra, ainsi, entrer avec tous les atouts nécessaires de plain-pied dans le 21ème siècle.


Le député Yannick FAVENNEC a rappelé la genèse du dossier de la déviation de Mayenne qu'il a contribué à faire avancer en obtenant les financements de l'Etat.
Tant que j’aurai l’honneur d’être le député de cette circonscription, je continuerai à agir sans relâche en ce sens pour notre territoire.

Yannick FAVENNEC.